Leur rencontre aurait pu se produire au CFA à Versailles, là où l’un et l’autre suivaient un apprentissage la même année. Mais le destin en a décidé autrement. Sandra et Sébastien ne s’y sont jamais croisés ! C’est par l’entremise d’un ami commun que la rencontre a eu lieu.
Un seul rendez-vous a suffi. Ce fut un véritable coup de foudre. Fait de la providence, ils s’accordaient en tous points sur leurs envies : ouvrir leur propre boulangerie.
Ce projet de vie commun, ils l’ont concrétisé en osmose. Le tempérament intrépide de Sandra a incité Sébastien à passer à l’action ensemble. Elle lui a insufflé par surcroît un peu de sa fantaisie. Le couple s’attache à perpétuer l’artisanat traditionnel en s’adaptant aux vicissitudes de la vie parisienne. Ravis d’exercer ce métier ancestral, ils y consacrent tout leur temps, pleinement conscients du rôle vital de la boulangerie dans le quotidien de tout un chacun. Tous les deux ont à cœur de répondre aux besoins essentiels des habitants de leur quartier, que ce soit à travers leur offre de pains et la sandwicherie, et de leur apporter du réconfort et de la douceur via les pâtisseries et les viennoiseries.
C’est à 20 km de la capitale qu’ils se sont émancipés du statut de salariés. Épaté par leur professionnalisme et leurs compétences, leurs employeurs communs, M et Mme Delaporte de la boulangerie La Chocolatine à Orsay, les a encouragés à saisir une opportunité à Meudon. Sébastien, 26 ans, et Sandra, 24 ans, ouvrent leur première boutique le 23 février 2001. Soit 13 jours seulement après avoir scellé leur union. La date de l’inauguration n’est pas seulement concomitante à celle de leur mariage, elle coïncide également avec un moment historique : le passage à l’euro. Un an plus tard, le 1er janvier 2002, l’euro est en effet entré dans le quotidien des Français. « Ce sont les commerçants qui ont fait le job », rappelle la pétulante entrepreneuse. En boutique elle doit jongler avec les conversions de monnaie. Éviter les erreurs de caisse est un enjeu majeur, le couple a souscrit un important emprunt. Même s’il reçoit le soutien de leur banque et de leur meunier, la pression est énorme.
A cette période le couple sympathise avec un cuisinier Roues N’geth d’origine cambodgienne dans un restaurant japonais. Ce dernier met rapidement la clé sous la porte, laissant Roues sans emploi, ni soutien. Sans hésiter, le duo lui offre un logement et lui propose, malgré son absence de qualification, de rejoindre leur équipe. Sébastien prend le temps de le former. C’est le début d’une formidable collaboration qui les conduira en 2012 à l’obtention du prix de la meilleure baguette de Paris. Aujourd’hui Roues est retourné vivre avec sa famille à Phnom Penh où il a ouvert une boulangerie. A son tour il y dispense également des cours de pâtisserie française. C’est en somme l’illustration parfaite de la transmission de savoir-faire, si chère à Sébastien.
D’autres événements jalonneront leur vie d’artisans boulangers-pâtissiers comme autant d’épreuves à surmonter (attentats du 11 septembre 2001, grèves, attentats de Paris, grèves, Gilets jaunes, Covid…). Chaque fois Sandra et Sébastien font face ensemble et se montrent inventifs. Pour pouvoir maintenir leur activité, ils n’ont pas hésité à payer des chambres d’hôtel à leurs salariés alors que des grèves les empêchaient de rentrer chez eux. Certains de ces événements se révèlent aussi une source d’inspiration. En pleine pandémie Sandra a ainsi eu l’idée de créer le service Toc Toc. En servant le pain à travers l’embrasure d’une fenêtre, Madame Pain Pain limitait les risques de contamination. Aujourd’hui ce service permet aux clients pressés d’éviter une longue file d’attente. En somme, Sandra a su transformer une contrainte en avantage pour ses clients.
Au terme d’un septennat, le duo aspire à relever un nouveau challenge. Leur première boutique a remporté le succès escompté et a même dépassé leurs attentes. En 2008 le couple commence à rêver de la capitale et décide de plier bagages pour ouvrir un nouveau lieu dans le 18e arrondissement, à quelques encablures du métro Jules Joffrin.
La notoriété de la boulangerie atteint son apogée en 2012, véritable année de consécration. En effet, le tandem devient fournisseur de l’Élysée, obtient le prix de la meilleure baguette de Paris et accueille un magnifique bébé, future Miss Pain Pain.
Puis, Sandra et Sébastien ont à nouveau un coup de foudre, cette fois-ci pour le quartier des Abbesses (18e). Totalement séduits par sa culture village, ils y repèrent une boutique qu’ils achètent. Amusés par la manière dont leur fille réclame le quignon de la baguette, ils décident de la baptiser Pain Pain. Une manière aussi de faire entrer la petite dans l’histoire de la boulangerie. Après trois mois d’intenses travaux, la boutique telle qu’ils l’avaient imaginée ouvre enfin ses portes.
La covid n’est pas parvenue à mettre un terme à cette fantastique aventure puisque Pain Pain a gagné en 2020, malgré la pandémie, le prix de la meilleure galette de Paris. Belle traversée pour atteindre la boulangerie de leurs rêves.
La boulangerie est dans son ADN. Fille de pâtissier, Sandra Mauvieux a été initiée à la vente des baguettes bien cuites et des viennoiseries croustillantes dès son enfance. Jeune femme, elle s’oriente tout naturellement dans la vente de pâtisseries dans des lieux prestigieux dont la maison Le Nôtre. Elle sait gré à Mme Rouleau, gérante de la pâtisserie Les Canotiers à Chatou, de lui avoir enseigné les rudiments de la gestion d’une boutique lors de son apprentissage. Elle y reste 7 ans. Très vite, cette autodidacte aspire à ouvrir sa propre boulangerie, un rêve qu’elle partage à parts égales avec Sébastien.
Chez Pain Pain, Sandra s’impose comme une véritable cheffe d’orchestre : elle organise d’une main de maître la boutique. Sa créativité lui permet de se renouveler sans cesse, toujours dans l’optimisation, afin de rendre l’expérience en boulangerie agréable.
Sandra ne craint pas l’échec et a confiance en son intuition qui lui permet de s’entourer de collaborateurs compétents. Proche de son équipe, elle la fédère et la pousse à se dépasser avec une grande exigence. Aujourd’hui Pain Pain possède une équipe soudée, composée de 30 personnes complémentaires et talentueuses. L’entreprise crée indéniablement de l’emploi.
L’intuition est une force que Sandra s’est découverte avec l’expérience et qui, conjuguée à une grande ouverture d’esprit, l’aide à anticiper la demande et à être extrêmement réactive. Elle foisonne d’idées pour de nouvelles expériences en boutique.
Avant même l’âge de raison, Sébastien Mauvieux rêvait d’être pâtissier. Une évidence qui l’a conduit dès l’âge de 15 ans à l’établissement Le Nôtre à Plaisir où il obtient son brevet de maîtrise. Après une première expérience en fabrication dans différentes boutiques Le Nôtre aux alentours de la région parisienne, il décide main dans la main avec Sandra d’ouvrir leur propre boulangerie.
C’est le début d’une longue aventure au cours de laquelle ce passionné va donner libre cours à son imagination. Le plaisir de créer et de perpétuer un savoir-faire artisanal prime sur la gestion de la boutique.
Ce perfectionniste a multiplié les stages de formation notamment auprès de Pierre Hermé et Jean-Michel Perruchon pour pouvoir sans cesse se renouveler. Son talent est auréolé de succès, avec l’obtention de plusieurs prix : meilleure baguette, meilleure galette… Fort de ce savoir-faire, il apprécie aujourd’hui susciter des vocations chez ses apprentis.
Boulangerie ouverte du mardi au dimanche de 7h30 à 19h30.
La boulangerie est fermée pendant les fêtes de fin d’année.
Aucune livraison
Aucun service en restauration
Aucun tarif préférentiel pour les professionnels
En raison d’un flux important en boutique, la Pain Pain Team ne peut pas répondre aux appels téléphoniques.